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Pour nos témoins, ados ou parents, une autre partie s'est alors engagée… Récit et décryptage. L'internat à 15 ans pour LéoLe fils de Sandra est en 4e quand il commence à jouer – beaucoup », selon lui, beaucoup trop », selon sa mère, qui l'élève seule. En 3e , ses résultats scolaires baissent. Lorsqu'il en arrive à refuser de s'interrompre pour faire ses devoirs ou dîner, Sandra coupe le Wi-Fi. Le gamer » se met en colère. Sa mère tient bon ou cède, selon son niveau de fatigue. Elle recoupe le Wi-Fi avant d'aller dormir ? Léo le remet en cachette. Elle enlève l'ordinateur ? Il fouille l'appartement. La guerre est déclarée. Entre nous, tout n'était que conflit autour du jeu. J'avais le sentiment d'être toujours sur son dos et complètement impuissante », résume Sandra. Minée par la situation, elle en parle à ses collègues et à ses amis. Ils sont plusieurs à lui suggérer l'internat pour éviter à son fils de décrocher scolairement et sortir des rapports conflictuels. A cette idée, Léo promet d'abord de fuguer. Sandra ne lâche rien et, en accord avec le collège, lui trouve un internat pour entrer en seconde. Une fois interne, Léo oublie vite ses menaces. Cours, devoirs, copains, activités… aujourd'hui, il l'avoue J'ai tellement fait la misère à ma mère avec les jeux ! » Il est en première cette année et toujours interne. Mère et fils se voient moins, mais mieux. Le week-end, Léo joue encore à la maison. Parfois beaucoup, mais jamais pendant les repas », sourit sa du psy* Ça peut ne pas convenir à tout le monde » Parler à son entourage permet toujours de sortir du huis clos familial. C'est important, surtout quand on élève seul un adolescent. Un internat, c'est aussi un tiers des surveillants qui posent des limites, une vie sociale plus large que dans le duo mère-fils. Cela peut être une solution pour un jeune qui est à fond dans le jeu, comme ici. Mais ça peut ne pas convenir à tout le monde. Quand on est dans une situation très lourde et qui dure depuis plus de six mois, il vaut mieux consulter un pédopsychiatre dans une MDAM Maison des adolescents ou un CMP Centre médico-psychologique. Un usage excessif du jeu peut cacher un trouble sérieux. Avant d'envoyer un jeune qui “joue trop” en internat, il est essentiel de le vérifier. »Un centre spécialisé en addictologie à 20 ans pour SimonSimon a passé près de deux ans sur League of Legends après le bac. Tout a commencé après un décrochage en première année de médecine. Il se lève alors à midi, joue jusqu'à 20 heures, dîne en vitesse et repart jouer dans sa chambre au moins jusqu'à 2 heures du matin. L'année suivante, il s'inscrit en chimie, décroche à nouveau et se remet à jouer jusqu'à douze heures par jour. A l'issue d'un weekend qu'il a passé devant son écran, son père le convainc de prendre rendez-vous avec un psychiatre spécialisé dans les addictions comportementales. Simon accepte pour avoir la paix ». Après deux ou trois séances, le psy gagne sa confiance et l'invite à passer une journée par semaine à l'Espace Barbara, un centre de soins ambulatoires en addictologie au CHU de Nantes. Médecins, infirmières et assistante sociale y prennent les jeunes en charge. Dès les premiers groupes de parole, le jeune homme entend résonner ses propres angoisses dans les mots des autres patients. Lui non plus n'a pas de projet d'études, pas de vie sociale, pas d'activités physiques. Il participe alors à des ateliers jeux de rôles, boxe…. Il enchaîne les contrats de suivi » pour réduire son temps de jeu et construire un projet professionnel avec l'aide de l'assistante sociale. Trois ans après, Simon prépare un diplôme de comptabilité et de gestion bac + 3 après avoir obtenu un BTS. J'ai avancé de projet en projet et le suivi psy m'a appris à combler le vide autrement qu'en jouant », explique-t-il. Il joue encore, mais seulement le soir, quand j'ai fini tout ce que j'avais à faire ». Prochaine étape avoir son propre du psy* Il faut toujours réagir » Sans parler d'addiction dès qu'un ado passe beaucoup de temps à jouer, il importe de réagir face à un jeune qui ne fait plus que ça de sa vie. Pour distinguer passion du jeu et pathologie, les critères proposés par l'OMS pour définir le trouble du jeu vidéo sont de bons repères. Outre la souffrance du patient et son incapacité à arrêter malgré les conséquences négatives du jeu sur sa vie sociale et scolaire, ces critères tiennent compte de la souffrance de l'entourage. Des groupes de parole sont aussi proposés pour l'entourage dans les services spécialisés en addictologie des hôpitaux prenant en charge ce type de problème. » Liste disponible sur * Bruno Rocher, psychiatre addictologue à l'Espace Barbara, CHU de Nantes L'arrêt total à 12 ans pour MartinSa mère a dit stop ! Alexandra a banni l'ordinateur et tous les jeux vidéo de la maison lorsqu'elle s'est aperçue que son fils de 12 ans avait dépensé plus de 200 € en deux mois pour le jeu en ligne Fortnite. J'ai d'abord pris ça pour des paiements sans contact parce qu'il s'agissait de petites sommes », raconte-t-elle, finalement alertée par la répétition des intitulés des prélèvements. Elle dénonce aujourd'hui un jeu addictif en soi ». Martin, lui, raconte comment il a saisi les chiffres de la carte de crédit de sa mère pour obtenir son premier skin » une tenue à moins de 5 €, rangé la carte, puis cliqué à nouveau, et ainsi de suite, avec une facilité déconcertante. Je ne me rendais pas compte. Je n'aurais jamais volé dans son porte-monnaie », confie-t-il, contrit. Mais cette grosse bêtise a au moins servi de levier pour lui faire accepter un arrêt radical. Deux mois après la sanction, l'ado assure avoir compris la leçon » et être capable de rejouer raisonnablement ». Mais pas question de repiquer pour le moment, Alexandra reste intraitable. Il faut d'abord reconstruire la confiance », du psy* L'enjeu n'est pas l'abstinence, mais la modération » Mettre un coup d'arrêt, comme ici, après une dépense excessive liée au jeu peut être efficace avec un ado de 12 ans. L'arrêt brutal ne pose pas de problème, étant entendu qu'il n'y a pas de symptôme de sevrage dans l'addiction aux jeux, comme avec une drogue. Bien sûr, l'enfant peut hurler, menacer ou casser un objet, mais c'est aussi le rôle du parent de tenir bon et de gérer ça. Toutefois, l'enjeu n'est pas d'arrêter totalement, mais de sortir de l'usage excessif des écrans en s'assurant que l'enfant renoue avec ses copains et d'autres activités. Plus la guidance familiale est mise en place tôt, plus elle peut être efficace. » * Thierry Chaltiel, pédopsychiatre au CHU de Nantes. Une maladie selon l'OMS Le trouble du jeu vidéo ou gaming disorder » est désormais reconnu par l'OMS Organisation mondiale de la santé comme une addiction, soit une maladie. Perte de contrôle sur le jeu, priorité accrue accordée au jeu, au point que celui-ci prenne le pas sur d'autres centres d'intérêt et activités quotidiennes, poursuite ou pratique croissante du jeu en dépit de répercussions dommageables » caractérisent ce trouble. Le comportement doit être d'une sévérité suffisante pour entraîner une altération non négligeable des activités personnelles, familiales, sociales, éducatives, professionnelles, ou d'autres domaines importants du fonctionnement et, en principe, se manifester clairement sur une période d'au moins douze mois », précise l' pratiqueLes CJC consultations jeunes consommateurs proposent un accueil gratuit et confidentiel pour les 12-25 ans. Rens. sur ou au 0 800 23 13 13.>A découvrir également Pourquoi on ne pousse pas nos garçons vers des métiers de filles ?* Thierry Chaltiel, pédopsychiatre au CHU de Nantes.
Analyses 14 novembre 2019 - Reproduction interditeLes dépenses en jeux d’argent pèsent sur les plus pauvres et les moins diplômés. L’État, autorité de tutelle du secteur et principal actionnaire de la Française des Jeux, exploite l’espoir illusoire d’un gros lot. L’analyse et les propositions de Quentin Duroy et Jon D. Wisman, économistes. Les recettes publiques issues des produits de la Française des Jeux FDJ, du Pari Mutuel Urbain PMU, des jeux en ligne et des casinos s’apparentent à un impôt régressif » [1]. Les ménages les plus démunis y laissent en effet à l’État un pourcentage de leurs revenus supérieur à celui des catégories aisées. Les plus défavorisés jouent davantage et, de fait, payent cet impôt sur la base d’une promesse illusoire d’un futur meilleur. Le développement incontrôlé des jeux d’argent nourrit les recettes fiscales de l’État censé réguler ces activités, mais pèse toujours plus lourd sur les revenus des moins favorisés. En France, la loi de 1836 encadre très strictement les jeux d’argent qui, en principe, sont interdits. Plusieurs dérogations y ont été apportées, permettant la création de la Loterie nationale devenue la FDJ et du PMU, donnant l’autorisation à certains casinos d’exercer leurs activités et, plus récemment, ouvrant les jeux d’argent en ligne à la concurrence. Tous ces organismes et sociétés sont soit détenus par l’État, soit sous sa tutelle. Les dépenses totales en jeu d’argent s’élevaient à 46 milliards d’euros en 2016 selon l’Insee. Les joueurs ont reçu environ 36 milliards d’euros de gains et dix milliards sont revenus à l’État et aux actionnaires privés, sous des formes diverses dividendes, taxes, etc.. Les dix milliards d’euros de dépense nette des ménages représentent un peu moins de 1 % du budget total des ménages [2]. Ces dernières années, les dépenses en jeux d’argent ont augmenté beaucoup plus rapidement que la moyenne des dépenses. Selon les données les plus récentes [3], entre 2010 et 2014, en pleine crise économique, le nombre de personnes ayant joué en moyenne au moins une fois par semaine a augmenté de 40 %. Aujourd’hui, un adulte sur trois joue aux jeux d’argent. Le milieu socio-économique n’est pas un déterminant majeur du fait de jouer. Tous les milieux sociaux sont représentés de manière relativement proportionnelle parmi les plus de 50 % de la population âgée de 15 à 75 ans qui jouent au moins une fois par an à la loterie en général. En revanche, jouer régulièrement distingue nettement les joueurs selon leur catégorie socio-économique parmi les joueurs actifs – ayant joué au moins 52 fois et/ou au moins 500 euros sur 12 mois – environ neuf personnes sur dix ont, au mieux, le baccalauréat [4]. Les joueurs issus des foyers les plus pauvres consacrent aux jeux d’argent un pourcentage de leur budget deux fois et demi plus élevé que les autres foyers. Ils ont un plus grand risque de développer une addiction. Près de 60 % des joueurs à risque ou pathologiques ont des revenus mensuels nets inférieurs à 1 100 euros et la quasi-totalité a au mieux un niveau d’études équivalent au baccalauréat. Pour les plus démunis, on peut concevoir le jeu comme une forme de tentative d’assurance contre le risque économique chômage, bas salaires, etc.. Le problème est que la prime à payer est énorme rapportée à la faiblesse des probabilités de gain pour quelques gagnants du gros lot à la loterie, il y a des millions de perdants. Les jeux d’argent donnent aux ménages à bas revenus l’illusion d’un plus grand contrôle de leur destinée au travers du choix de quelques nombres sur une grille ou bien encore d’un cheval sur lequel miser. Les moins fortunés, qui ont, en général, un niveau d’éducation moins élevé et des possibilités d’avancement réduites dans l’emploi, ont tendance à faire preuve d’une préférence forte pour le présent c’est-à-dire pour un gain immédiat pour se sortir des difficultés auxquelles ils doivent faire face. L’augmentation des offres de jeux de grattage par la FDJ exploite cet espoir de gain immédiat. Le développement rapide des offres de jeux permet à l’État de soustraire des fonds aux joueurs issus de milieux socio-économiques modestes. Une sorte d’impôt sur la fortune du pauvre a été mis en place, dont les recettes totales six milliards d’euros par an [5] sont supérieures à celles de l’impôt sur la fortune des plus riches cinq milliards d’euros. Deux pistes seraient possibles pour éviter les dérapages. La première consisterait à diminuer le nombre de produits offerts en particulier les jeux de grattage, qui visent les jeunes et les personnes à bas revenus et la taille des lots éliminant les gros lots mirobolants ». De la même façon que l’on a su mieux encadrer le crédit au fil des années, il est tout à fait possible de mieux réguler le jeu en France. La seconde serait d’affecter plus directement – comme c’est déjà le cas pour le financement du sport – une partie du produit des jeux à des politiques de lutte contre les inégalités, comme par exemple l’augmentation des minima sociaux. Malheureusement, l’heure ne semble pas être à la régulation puisque le gouvernement prévoit de privatiser la Française des Jeux. Quentin Duroy, directeur du département des sciences économiques à Denison University États-Unis et Jon D. Wisman, professeur d’économie à l’American University États-Unis. Article adapté de Le monopole de l’État français sur les jeux d’argent de l’art d’extorquer des fonds aux plus démunis », Revue de la régulation, Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord, 2017. Photo / CC By NC Paul Connelly [1] Par opposition à l’impôt dit progressif », tel l’impôt sur le revenu, dont le taux s’élève avec les revenus, NDLR.[5] Il s’agit du niveau global qui n’est pas exclusivement payé par les plus pauvres.
Loto, paris sportifs, poker... La proportion des joueurs excessifs en France a doublé en cinq ans, d'après une étude publiée ce mardi. AFP Les Français jouent moins aux jeux d'argent mais plus intensivement Image d'illustration en 2013 à Nantes. AFP JEUX D’ARGENT - Loterie, paris hippiques et sportifs ou encore poker moins de Français ont joué aux jeux d’argent et de hasard en 2019 par rapport à cinq ans auparavant, mais ont des pratiques plus intensives, “des évolutions qui peuvent paraître préoccupantes” selon une vaste étude publiée ce mardi 30 juin. Jouer est l’un des loisirs préférés des Français, qui consacrent environ 10% de leur budget loisirs aux jeux d’argent et de hasard, soit une dépense d’environ 200 euros par an par habitant majeur, en hausse de 12,5% sur les cinq dernières années. Pour une dépense nette de 10,4 milliards d’euros différence entre le montant des mises et celui des gains reversés en 2017, la dernière année disponible. L’an passé, ils ont cependant un peu moins joué qu’en 2014 47,2% des Français l’ont fait au moins une fois durant l’année écoulée, contre 56,2% il y a cinq ans, selon la première enquête du genre depuis cinq ans, menée par Santé publique France, l’Observatoire français des drogues et toxicomanies OFDT et l’Observatoire des jeux ODJ. Français âgés de 18 à 75 ans, dont 4544 joueurs, ont été interrogés de janvier à juin 2019. Les paris sportifs, seul secteur en progression Le profil moyen des joueurs, pour la plupart occasionnels 44% jouent moins d’une fois par mois, a en revanche peu changé ils sont toujours plutôt des hommes de 25 à 54 ans, professionnellement actifs, appartenant aux professions intermédiaires, d’un niveau d’éducation un peu moins élevé que celui des non-joueurs, mais avec un niveau de revenu supérieur. La baisse de la part de joueurs, qui retrouve son niveau de 2010, “est essentiellement “due à la baisse du nombre de joueurs de la FDJ Française des jeux, NDLR, dans la mesure où 80/90% des joueurs jouent exclusivement aux jeux de loterie” commente pour l’AFP Jean-Michel Costes ODJ, l’un des auteurs. Le seul secteur qui n’a pas connu de baisse est celui des paris sportifs, qui ont enregistré au contraire une forte progression environ 60% et sont désormais pratiqués par 11% des joueurs. 1,3 million de joueurs ont un “problème” Le volume des mises des paris sportifs a lui été “multiplié par 2,8 en cinq ans avec une croissance plus marquée encore pour les mises sur internet multipliées par 4,6”, selon l’étude, alors que l’ouverture du jeu en ligne remonte à 2010. Or, parmi les différents types de jeux, les paris sportifs, dont l’offre et l’exposition publicitaire ont beaucoup augmenté ces dernières années, représentent le risque le plus important ils sont pratiqués par seulement un peu plus d’un joueur sur dix mais “un cinquième à un quart du jeu problématique peut leur être attribué”. Le jeu problématique englobe les joueurs à risque modéré soit “en difficulté mais qui n’ont pas encore perdu le contrôle, et ceux excessifs tombés dans l’addiction”, explique Jean-Michel Costes. Ces deux catégories, professionnellement moins actifs et appartenant à des milieux socio-éducatifs plus modestes que les autres joueurs, génèrent 38,3% du chiffre d’affaires du secteur, mais ne représentent que 6% des joueurs. Soit tout de même personnes. Un “gendarme des jeux” créé en 2019 Fait alarmant, la proportion des joueurs excessifs a doublé en cinq ans, passant de 0,8 à 1,6% des joueurs personnes. “En terme de santé publique, on est très loin des autres addictions comme l’alcool ou le tabac, qui touchent beaucoup plus de personnes. Mais il y a une augmentation significative du nombre de personnes en difficulté” explique Jean-Michel Costes, pour qui cette évolution et l’augmentation des dépenses “peuvent paraître préoccupantes”, alors même qu’elles ont été mesurées avant la privatisation de la FDJ, en novembre 2019. L’une des conséquences de cette privatisation a été la création d’un “gendarme des jeux”, alors que jusqu’alors, seuls les jeux en ligne étaient sous la coupe d’une autorité indépendante l’Arjel l’Autorité nationale des jeux ANJ, lancée le 23 juin et dont l’une des missions est, justement, de prévenir le jeu excessif et lutter contre l’addiction. À voir également sur Le HuffPost Las Vegas rouvre ses casinos après 11 semaines de fermeture
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