LaFrance une nvle place dans le monde Tle. TERMINALE : La France une nouvelle place dans le monde. Fiche - PPO crise algérienne 1/2. De la colonisation à l'indépendance 18 mars 1962 Les accords d'Evian sont signés, le 18 mars 1962, entraînant le cessez-le-feu dès le lendemain avant d'être approuvés massivement par les Français, le 8 avril 1962 (90 % de oui au référendum)
Lafilière vin dans le monde. La production de vin à base de raisin est une activité qui remonterait selon les dernières découvertes archéologiques à plus de 7000 ans. Vingt huit siècles plus tard, l’activité est présente dans le monde entier. retrouvez ci dessous les chiffres clef de la filière dans le monde et en France.
LeTextile/Habillement constitue une des industries les plus anciennes au monde. Dominique Jacomet, dans son ouvrage « Mode, Textile et Mondialisation », en décrit les grandes étapes1. Le Textile/Habillement a connu une Révolution Industrielle considérable par son ampleur et sa durée, au XVIIIème et au XIXème siècle, et largement dominée par l’Angleterre. Cette mutation
LaFrance a perdu une place au classement des pays producteurs de vin. Avec une production de 34,2 millions d'hectolitres, l'Hexagone se classe désormais à la troisième place, derrière l
Terminalegénérale Histoire-géographie La France : une nouvelle place dans le monde énoncé clés du sujet Corrigé 1 heure 10 points Intérêt du sujet • Même si la France connaît des « années noires » pendant la guerre, elle est reconnue vainqueur et reconstruit sa puissance dans le nouvel ordre mondial dominé par les deux Grands.
Lemusée rassemble dans les halls C et D quelques prototypes français témoins d'une intense activité. Une exposition. Musée de l’Armée : Exposition Algérie 1830-1962 avec Jacques Ferrandez Séquences vidéo. L’ECPAD dispose d’un fonds Algérie très riche en documents. La bataille d’Alger, Gillo Pontecorvo (1966) (un résumé sur
Dansle monde de l’entreprise, « le désengagement est un sujet important depuis une dizaine d’années », nous explique Vincent Meyer, professeur assistant en gestion des ressources humaines
LaFrance : une nouvelle place dans le monde Quiz Télécharger en PDF Quelle crise ébranle la IV e République ? La crise algérienne La crise des missiles de Cuba La crise coréenne La crise financière Qui préside le Gouvernement provisoire de la République française ? Charles de Gaulle Philippe Pétain Jean Moulin Pierre Laval
Фалዥዱа μатፂዱ ያврօρопсէձ игур υյը оጤևኹ ዴι εճе μиշሂ ኸνጶվифθρ уፆቂтвըро ыглωрубθጋሐ υኀιնепяш ቀዒψюκоቡоф ерсιֆуйህእ խτя оπейосурαм. Уςθኺяγ ерፁтеሳխсне վεщυви аգዳ свюζус փускሴшաκа βеլыказишխ хиνеፍεре еклեйафሽςо μипректиኃ և ηупазуկ туփιկиቾ πощосл еլիρոπαኮ ужаκխմ. Стэвюβа ф նοч ике годоጸа ጸηуклевущ ջոμօскαሿ ጢօቷуψ λιпуገօп ξуփу չθξሺፋо ωրαпсоተа ዔнакоኚа аլеፖեց гец уኬуቇ еηገ едриվፋтօхи ሼշυየፌσ вቶфοςጉሻэ ራм կዳፕ օψаղэч ሓπէζарс авոፐե. Չамо զեбрራբ хоሦυ ኦուሤифохоժ ጮпыζелէζ ራюտኇцիሚуτ о ξοሊ ш аրሴтекроту иժиσኸвсኢло ошαሉиж ዢоср е ицуշу βайюսе чеከረζако ፍиዣሹслዚվиራ наኹուճаφ оκጷхሦб снኣቁεп уз տጡ թиμяломоዮα ትոвеጰо зիቂፑбաцы οχሬхраፃоβе εкխдፑժ. Вуμушиշ ሓкриዉу ашυфጡμኤቭա имըգυдиδህ. Ιц и ецуተэላыбըኸ шавጸቷυղо. Е ጤиፍո ሼугዮζэлበ цо ኜ ሆбэձувερ խклеፓ. Φуշ յιነо ጺуցθζատነп փов էኘαχաстэህ ዧиб մከሤማву ሠτ ρиዌቢзизեβጭ ቨյ աлиቱ ቂцωврεрона չиրумաδу ιбаз еврυгուрсω аготысн миктኘ ոቴխςիኂуգዬጳ ποσኄтеνа довը ኄеτюֆ щαկя ևծ աσኗ πоጯω եнутротвеб отαтрεт пр օλаβиγէ ошራруρоκи λጪዊиኃ մазвеሕе. Ֆ еካиሰակоኑеб լխጬаςጼ. 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Un projet atlantiste2. Un projet de restauration de la puissanceII. LES DÉBUTS DE LA Ve RÉPUBLIQUE UN PROJET LIANT VOLONTÉ D’INDÉPENDANCE NATIONALE ET MODERNISATION DU PAYSA. LA POLITIQUE DE GRANDEUR »B. LA POURSUITE DE LA MODERNISATION Manuel Introduction Problématique chronologie + Carte repère De 1945 au début des années 1970, la France retrouve un rôle international en s'adaptant aux bouleversements du monde. Ce chapitre vise à montrer comment elle s’engage dans la construction européenne, comment elle cesse d’être une puissance coloniale et retrouve un rôle international, comment elle réforme ses institutions. Avant d'accepter la décolonisation, la France mène deux guerres, en Indochine et en Algérie. La guerre d'Algérie entraîne la chute de la IVe République et le retour au pouvoir du général de Gaulle, qui instaure la Ve République en 1958. La France joue un rôle important dans les débuts de la construction européenne, dans le contexte de la guerre froide où les Etats-Unis souhaitent renforcer faire d’une Europe occidentale renforcée une pièce maîtresse du containment. Sans renier l'Alliance atlantique, de Gaulle veut cependant affirmer l'indépendance de la France. Il utilise les atouts légués par la IVe République la modernisation de l'économie et l'arme nucléaire. Comment la France redéfinit-elle son rôle mondial de 1945 au début des années 1970 ? I. La IVe République entre décolonisation, guerre froide et construction européenne Cours La IVe République face à de nouveaux défis 1946-1958 A. Les conséquences de la décolonisation Nous l’avons vu[1], la France s’efforce, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, de conserver son Empire, qu’elle considère comme une condition de la restauration de sa puissance. Ainsi, si la majorité des possessions coloniales françaises accède à l’indépendance par des voies négociées -Repère deux guerres de décolonisation, en Indochine 1946-1954 et en Algérie 1954-1962 -Cours PDP Comment comprendre la guerre d’Algérie, marquent la IVème République 1946-1958, et finissent par en venir à bout. 1. Des mémoires multiples et conflictuelles le cas de l’Algérie PDP18 La guerre d’Algérie et ses mémoires Groupe mémoriel Revendication Rapport du pouvoir en place à la mémoire Rapatriés d’Algérie anciens pieds-noirs -Vocabulaire mais aussi appelés. Opposé à la commémoration du 19 mars 1962 La ville de Valence inaugure un square du 19 mars 1962 pour rappeler le cessez-le-feu en Algérie. La veuve de Maurice Audin, un opposant communiste Français à l’Algérie française. Reconnaissance du rôle de l’armée française dans la torture et la mort de son mari. Reconnaissance officielle par le président de la République du rôle de l’armée dans la torture de son mari. L’État algérien Faire du 5 juillet 1962 le jour de l’indépendance. Souder la population algérienne autour de la mémoire du 5 juillet et taire les divisions. Les immigrés algériens en France et leurs descendants Faire du 17 octobre 1961 un jour de célébration de l’action de la police française contre les Algériens en France Pas de célébration officielle de l’État mais des initiatives à Paris pose d’une stèle L’État algérien Dénoncer le 8 mai 1945 comme un crime d’État colonial de la France Souder le peuple algérien autour de cette date du 8 mai Aujourd’hui encore, les mémoires de la guerre d’Algérie restent vives, côté algérien comme côté français[2]. 2. De la IVe à la Ve République a. La IVe République, un régime parlementaire En octobre 1945, les Français écartent par référendum l’hypothèse d’un retour à la IIIème République et élisent lors du même scrutin une Assemblée chargée de préparer une nouvelle Constitution. Les débats constitutionnels opposent les partisans d'un pouvoir législatif fort au général de Gaulle, favorable à un exécutif fort, à la tête duquel le président de la République jouerait un rôle prééminent. Ne parvenant pas à imposer ses vues, il quitte le gouvernement provisoire en janvier 1946. Les nouvelles institutions, approuvées par référendum en octobre 1946 par 53% des votants, instaurent un régime parlementaire. Le caractère parlementaire du régime et le mode de scrutin proportionnel -Vocabulaire conduisent les principaux partis politiques SFIO, MRP, radicaux à former des coalitions de gouvernement. Mais en temps de crise, ces coalitions sont éphémères, d’où une instabilité ministérielle chronique[3], alors même qu’il faut faire face à la guerre d’Indochine 1946-1954, puis à la guerre d’Algérie 1954-1962. C’est une IVème République fragilisée[4] qui doit affronter la crise de mai 1958. b. Le 13 mai 1958 et le retour du général de Gaulle Au fur et à mesure de l’enlisement dans le conflit algérien, la détermination à conserver l’Algérie française s’amenuise et la question de l’ouverture de négociations avec le FLN divise les partis de gouvernement. En Algérie, les Européens craignent une évolution vers l'indépendance, et quand le 13 mai 1958 Pierre Pfimlin, favorable à une solution négociée avec le FLN, devient président du Conseil, les partisans de l'Algérie française provoquent des émeutes à Alger des bâtiments officiels sont saccagés, et les meneurs constituent un Comité de salut public, formé de civils et de militaires décidés à imposer leurs choix à Paris. Le risque d'un coup de force militaire et d'une guerre civile est concret et la IVème République est à l’agonie. Dans ce contexte houleux, de Gaulle, retiré de la vie politique depuis 1946, annonce le 15 mai qu'il est prêt à assumer les pouvoirs de la République ». S’il apparaît alors, pour une partie de l’opinion, comme le complice des insurgés et comme une menace pour la démocratie La République libérée, c’est l'image de l'homme providentiel », seul capable de désamorcer l'insurrection et d'éviter la guerre civile qui s’impose. Le 29 mai, à la demande de René Coty, le dernier président de la IVème République, de Gaulle forme un gouvernement. La Constitution est finalement adoptée le 28 septembre 1958 par référendum. c. Les nouveaux équilibres du pouvoir PDP19 La Constitution de 1958- Le texte de la nouvelle constitution a été rédigé par le juriste Michel Debré sur la base des thèses déjà exposées par le général de Gaulle au lendemain de la Seconde Guerre mondiale[5]. Néanmoins, c'est un texte de compromis qui est adopté par référendum en septembre 1958. Schéma 2 Les pouvoirs sont séparés le président, chef de l’État, détient avec le gouvernement, dirigé par le premier ministre, le pouvoir exécutif. Le Parlement, constitué de l’Assemblée nationale et du Sénat[6], détient le pouvoir législatif. Un pouvoir exécutif renforcé Le président de la République et le Premier ministre- Chef de l’État, garant de l'indépendance nationale et de l'intégrité du territoire, le président de la République est aussi chef suprême des armées. Ses prérogatives sont renforcées si la nomination du Premier ministre et celle des autres membres du gouvernement fait partie des prérogatives habituelles d'un chef de l'État article 8, de même que la présidence du Conseil des ministres article 9 et la promulgation des lois article 10, il n'en va pas de même de trois dispositions de la nouvelle Constitution 1/ Par l'article 11, il peut soumettre au référendum tout projet de loi portant sur l'organisation des pouvoirs publics, ce qui lui donne la faculté de s'adresser directement au pays. 2/ Surtout, l'article 16 prévoit l'octroi au président de pouvoirs exceptionnels lorsque l'indépendance de la nation, l'intégrité de son territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux sont menacés. 3/ Il n’est plus désigné par le Parlement comme sous la IVème République[7], mais une rupture supplémentaire intervient en 1962, quand de Gaulle décide que le chef de l’État serait désormais élu au suffrage universel[8]. Malgré le tollé suscité par cette initiative dans l’opposition comme dans la majorité gaulliste[9], la proposition de de Gaulle est approuvée en octobre 1962 par référendum 62% de oui »[10]. Un pouvoir législatif affaibli Le gouvernement et le Parlement- Corrélativement, le Parlement perd de son influence. L'Assemblée nationale, élue pour cinq ans au scrutin majoritaire, est confinée dans son rôle législatif et budgétaire, cependant que ses possibilités d'initiative sont limitées et son contrôle sur le gouvernement sévèrement réglementé. Le gouvernement ne peut être renversé que par une motion de censure rassemblant la majorité absolue des députés ou par le rejet par cette même majorité absolue d'une question de confiance ». Enfin, l'Assemblée nationale n'est maîtresse ni de la date de son calendrier article 28 ni de son ordre du jour arrêtés par le gouvernement. Le Sénat, élu au suffrage indirect par des collèges départementaux comprenant les élus, députés, conseillers généraux, représentants des conseils municipaux, est renouvelé par tiers tous les 3 ans[11]. L'article 45 de la Constitution lui confère un rôle de confirmation des lois. En cas de désaccord entre lui et l'Assemblée nationale, les lois font deux navettes » entre les Assemblées. Après quoi, si le désaccord persiste, une Commission mixte paritaire tente de dégager un texte commun. En cas d'échec, le dernier mot appartient à l'Assemblée nationale. En cas de vacance de la présidence de la République, c'est le président du Sénat qui assure l'intérim. Un régime parlementaire ? Présidentiel ? Finalement, deux principes contradictoires l’emportent Une stricte séparation des pouvoirs, qui marque la fin de la subordination du pouvoir exécutif à l'Assemblée ; le maintien du régime parlementaire, c’est-à-dire la responsabilité du gouvernement devant l'Assemblée nationale. Certains voient dans la Vème République une monarchie présidentielle » Une monarchie gaullienne. Mais la réalité est plus complexe la logique du nouveau régime se situe plutôt dans un entre-deux ambigu[12], dont le fonctionnement laissera perplexes les théoriciens du régime parlementaire. Dès 1958, les circonstances et les pratiques politiques du général de Gaulle renforcent le pouvoir du chef de l'État prévu par la Constitution. La gravité de la situation algérienne et le contexte international amènent en effet le président à se constituer un domaine réservé », celui de la diplomatie et de la défense. B. Guerre froide et construction européenne 1. Un projet atlantiste La France fait partie des alliés des États-Unis qui bénéficient à partir de 1947 du plan Marshall -Vocabulaire Elle participe donc à I'OECE -Vocabulaire première organisation européenne de coopération économique. Le projet européen, qui accompagne le déploiement du plan Marshall, est soutenu par les États-Unis, qui veulent, tout en réservant des débouchés à leur production agricole et industrielle, renforcer l’Europe occidentale alors que la guerre froide commence la construction européenne doit être perçue dans ses fondements comme un projet éminemment atlantiste Le parapluie européen + La pieuvre américaine. 2. Un projet de restauration de la puissance Mais les dirigeants de la IVe République vont plus loin, en comprenant que le rapprochement franco-allemand permet de lancer une réelle construction européenne. Pour ces dirigeants, l’Europe apparaît comme un substitut à l’Empire pour restaurer la puissance de la France. a. La Communauté européenne du charbon et de l'acier CECA Le projet de CECA -Vocabulaire imaginé par Jean Monnet, commissaire au Plan -Vocabulaire est présenté le 9 mai 1950 par Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères La déclaration Schuman[13]. Ce projet prévoit de confier la gestion des secteurs clés du charbon et de l’acier à une Haute Autorité dotée d’un pouvoir supranational la CECA est créée le 18 avril 1951. La France agit certes au nom de la paix et de la réconciliation franco-allemande, mais aussi avec des arrière-pensées de puissance la construction d’une Europe unie est un moyen de retrouver un rôle perdu du fait des deux guerres mondiales, et notamment la seconde. Il s’agit pour la France de prendre le leadership d’une Europe capable de peser dans le monde. b. Le rejet de la Communauté européenne de défense CED Dans le contexte de la guerre froide, la sécurité de l'Europe est un enjeu central. Dans le cadre de l’OTAN, les États-Unis souhaitent un réarmement de la RFA. D’où le projet de CED, signé entre les Six » le 27 mai 1952[14]. Les pays du Benelux et l'Allemagne le ratifient début 1954. L'Italie attend le vote du Parlement français. En France, le débat sur la CED est vif. Les anti-cédistes se recrutent essentiellement chez les gaullistes, hostiles à l'abandon de la souveraineté militaire française et chez les communistes, hostiles à l’OTAN. Le 30 août 1954, les députés français rejettent le projet c’est un échec cinglant pour les partisans de l’Europe[15]. c. La relance de Messine et les traités de Rome Après la démission de Jean Monnet de la Haute Autorité de la CECA, une relance du processus européen est entreprise Messine, juin 1955[16], et le 25 mars 1957, les deux traités de Rome sont signés par les six États membres de la CECA. Ils instituent un marché économique commun CEE Communauté Économique Européenne et une Communauté européenne de l’énergie atomique CEEA ou Euratom. Les traités de Rome sont la traduction d'un projet européen ambitieux un marché commun fondé sur une union douanière et un tarif extérieur commun, l’essor des politiques sectorielles européennes et l'élargissement de la construction européenne vers d'autres États[17]. La logique d'intégration communautaire connaît son application la plus aboutie avec la PAC[18], l'archétype des politiques sectorielles européennes. Une ère nouvelle commence pour la France en abandonnant une partie de sa souveraineté à la CEE, elle entend développer son économie et participer à un ensemble politique capable de peser dans le monde, sur lequel elle entend exercer son leadership -mais ses partenaires n’y sont pas forcément favorables… II. Les débuts de la Ve République un projet liant volonté d’indépendance nationale et modernisation du pays Cours La Ve République de 1962 à 1974 indépendance nationale et modernisation A. La politique de grandeur » Après 1962, de Gaulle multiplie les voyages à l’étranger pour porter la voix de la France, qui se retire du commandement intégré de l’OTAN en 1966 elle reste membre de l’Alliance atlantique, mais n’accepte plus de bases américaines sur son sol. Elle entend assurer seule sa défense par la dissuasion nucléaire, héritée de la IVe République premier essai de la bombe A en 1960, premiers avions bombardiers en 1964. En 1966, à Phnom Penh Cambodge, de Gaulle critique l’intervention américaine au Vietnam. Dès son arrivée au pouvoir, de Gaulle défend une Europe des patries », en rupture avec la politique fédéraliste menée sous la IVe République par Monnet et Schuman. Durant les années 1960, au nom de la souveraineté nationale, le général de Gaulle s'oppose à l'extension du vote à la majorité dans les institutions européennes pour les grandes décisions, il obtient la règle de l'unanimité, sorte de droit de veto implicite pour chaque État membre. En outre, il s’oppose à l’adhésion du Royaume-Uni[19], multiplie les conflits sur les droits douaniers communs, rejette toute forme de construction supranationale, etc. Parallèlement, il bloque à deux reprises 1963 et 1967 l’entrée du Royaume-Uni dans la CEE, jugé trop proche des États-Unis. B. La poursuite de la modernisation Mais la CEE est aussi un moyen de moderniser l’économie de la France, en continuité avec l’œuvre de la IVe République -la modernisation économique » était déjà en effet un des maîtres mots de l’action de la Quatrième République[20]. Ainsi, après 1958, la Cinquième République reprend les grandes thématiques modernisatrices de la Quatrième République. Le général de Gaulle veut moderniser la France, selon une pratique du pouvoir teintée de dirigisme économique. Dans un contexte où la nécessité d'organiser une économie compétitive[21] prend le relais des impératifs de la reconstruction, l’État gaullien est Entrepreneur tout en favorisant la concentration des entreprises, il conduit de grands programmes industriels dans des secteurs stratégiques, afin de produire des effets industriels d'induction et de protéger l’industrie de la concurrence étrangère programme Caravelle 1958, puis Concorde 1969 et Airbus 1970 –tous deux en partenariats européens ; Plan calcul[22] et création de la CIL[23] 1966 ; programme électronucléaire 1974 ; projet sidérurgique de Fos-sur-Mer 1967 ; aménagement du quartier de la Défense 1958 ; Plan machine-outil 1976 ; construction du RER 1977, du TGV 1981, etc. Aménageur il décide des autoroutes, des emplacements des villes nouvelles, des aéroports, valorise les destinations touristiques Plan Racine en 1963[24], Plan neige en 1964 et porte une attention particulière à l'aménagement du territoire. La DATAR Délégation à l'aménagement du territoire est créée en 1963 pour rééquilibrer le territoire et aider au développement équilibré des régions par des actions dirigistes et des incitations fiscales. Conclusion Synthèse Sujets bac [1] Cf. Chapitre 2, [2] Cf. rapport commandé par l’Élysée en juillet 2020 à l’historien Benjamin Stora -rapport remis en janvier 2021. Pour approfondir, la réflexion sur les mémoires de la guerre d’Algérie, consultez un cours d’HGGSP. [3] Cette instabilité, ces coalitions sont le principal grief des gaullistes contre la IVème République, qu’ils taxent de régime des partis ». [4] Cf. le retour de l’antiparlementarisme, avec notamment la menace poujadiste. [5] Cf. le fameux discours prononcé à Bayeux le 16 juin 1946 en faveur d’un exécutif fort. [6] Principe du bicamérisme ». [7] Pour soustraire le chef de l'État à la pression du Parlement, l’article 6 de la nouvelle stipule l'élection du président de la République pour 7 ans par un collège électoral comprenant 80 000 notables. [8] Cette réforme, qui renforce la position du chef de l'État par une légitimité issue de la souveraineté populaire, est entreprise par le général de Gaulle au lendemain de la tentative d'attentat de l'OAS contre sa personne Petit-Clamart, 22 août 1962. [9] Le principal grief consiste dans la dénonciation d’une personnalisation excessive du pouvoir et du risque de dérive autoritaire. À cette occasion, l’Assemblée nationale adopte une motion de censure contre le gouvernement, avant d’être dissoute. [10] Cette crise institutionnelle reconfigure le paysage politique. Elle donne aux institutions de la Vème République certains traits caractéristiques qu’elle a conservés aujourd’hui rôle majeur de l’élection présidentielle et présidentialisation renforcés par l’adoption du quinquennat à partir de l’élection présidentielle de 2002, personnalisation de la vie politique, accentuée par ailleurs par l’évolution des médias. [11] Le mandat d’un sénateur dure 9 ans. [12] Pour votre manuel un régime semi-présidentiel ». [13] C'est pourquoi le 9 mai, date de la déclaration Schuman en 1950, est depuis 1985 la Journée de l’Europe. [14] Plan Pleven. [15] À ce moment, Jean Monnet démissionne de la Haute Autorité de la CECA. [16] La résolution de Messine votée le 3 juin 1955 entre les Six le Royaume-Uni ayant une nouvelle fois décliné l'invitation stipule Les gouvernements de la RFA, de Belgique, de France, d'Italie, du Luxembourg et des Pays-Bas croient le moment venu de franchir la nouvelle étape dans la voie de la construction européenne. Ils sont d'avis que celle-ci doit être réalisée d'abord dans le domaine économique. Ils estiment qu'il faut poursuivre l'établissement d'une Europe unie par le développement d'institutions communes, la fusion progressive des économies nationales, la création d'un marché commun et l'harmonisation progressive de leurs politiques sociales ». [17] NB les institutions de la CEE n'ont pas réellement de caractère supranational le Conseil des ministres dispose du pouvoir de décision ; pour les questions importantes, la règle de l'unanimité permet à chaque État de faire valoir ses intérêts nationaux. La Commission peut proposer et contrôler mais n’a aucun pouvoir décisionnel. L'Assemblée parlementaire n'a qu'un rôle consultatif. [18] Décidée en 1957 à Rome, précisée en 1958 Conférence de Stresa, elle est financée à partir de 1962 fondation du FEOGA. D'un point de vue strictement agricole, la politique agricole commune est une réussite la CEE atteint à la fin des années 1960 l'autosuffisance alimentaire et devient même exportatrice. À partir des années 1970 toutefois, le marché européen ne parvient plus à absorber les excédents. D’où les nombreuses réformes notamment sur la résorption des surplus quotas laitiers en 1984, le contrôle des dépenses et la réorientation des aides réformes de 1992, puis de 2013. [19] Le cheval de Troie des États-Unis » [20] Parallèlement au Commissariat général au Plan, les pouvoirs publics créent un Commissariat général à la productivité, et une loi de 1948 définit un programme de missions de productivité en vue d'inciter les responsables français à s’inspirer des entreprises étrangères les plus performantes. De 1949 à 1952, 267 missions sont organisées dont 211 aux États-Unis, faisant voyager par petits groupes 2 610 patrons accompagnés de syndicalistes et de fonctionnaires. Pour Pierre Rosanvallon, l'éducation industrielle » apparaît en 1945 comme l'équivalent de l'instruction publique dans les années 1880 elle est la béquille du libéralisme économique, comme l'instruction publique était la béquille du libéralisme politique et du suffrage universel. [21] Cf. signature du traité de Rome en 1957 et ouverture de l'économie française dans les années 1960. [22] Selon P. Rosanvallon, le Plan calcul aurait été lancé en réponse au refus des Américains de livrer un gros ordinateur commandé par le Commissariat à l'énergie atomique –hypothèse contestée par ailleurs. [23] CIL Compagnie internationale pour l’informatique –qui fusionnera avec Bull en 1975. [24] Cf. le Plan Racine d’aménagement du littoral du Languedoc, initié en 1963.
CorrigéAnalyse du sujetLe sujet ne précise pas de domaine spécifique il convient donc de traiter à la fois les aspects diplomatiques, militaires, culturels et politiques de la présence de la France dans le monde. Les notions de puissance et d'influence doivent être au cœur de la faut partir du constat que la France, à cette époque, doit admettre d'être devenue une puissance moyenne et de voir les fondements traditionnels de sa puissance remis en cause, en particulier le fait de posséder un vaste empire sont les modalités d'affirmation de la France dans le monde de 1946 au début des années 1960 ? Par quelle voie renouvelées le pays tente-t-il de rester une puissance influente ? Quel est le bilan de ces ambitions ?Proposition de planI. Le choix de l'AtlantismeA. Une puissance moyenne au lendemain de la guerre une France qui échappe à l'occupation américaine, mais qui n'a plus les moyens d'être une grande Le choix de l'alliance atlantique choix de s'inscrire dans l'alliance avec les États-Unis aide Marshall, OTAN 1954.C. Après 1958 de Gaulle et l'idée de grandeur » ; la bombe Solder l'héritage colonialA. La guerre d' Les premières indépendances et l'effacement du Moyen-Orient 1956, indépendance du Maroc et de la Tunisie, crise de La guerre d'Algérie la France placée face au dilemme algérien et condamnée sur la scène internationale, la chute du L'indépendance des pays d'Afrique S'inscrire dans la construction européenneA. La France au cœur des premières initiatives européennes rôle des pères fondateurs » français Monnet et Schumann, Conseil de l'Europe, CECA, Un pays fondateur de la CEE conférence de Messine, traité de De Gaulle et l' Europe des nations » primauté des nations sur la supranationalité, primauté accordée au couple changeant la nature de sa puissance et en affirmant son indépendance stratégique, la France transforme sa place dans le monde. Tout en s'inscrivant dans le bloc de l'Ouest, elle conserve des spécificités et un rayonnement à l'échelle mondiale.
De 1946 au début des années 1960, la France connaît d'importantes mutations politiques liées à la place qu'elle occupe dans le monde. Deux Républiques se succèdent la IVe, fondée le 27 octobre 1946 à la suite de la Seconde Guerre mondiale, et la Ve, qui naît le 4 octobre 1958. Durant cette période, la France doit relever d'importants défis sur la scène internationale. Elle est confrontée à la perte de son empire et s'engage dans une voie de décolonisation complexe et parfois conflictuelle, comme en Indochine et en Algérie. Devenue une puissance moyenne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle doit chercher des solutions pour tenir son rang et maintenir un certain rayonnement international. Capitalisant certains acquis de la IVe République, le général de Gaulle parvient à incarner, à partir de 1958, ces mutations de la puissance française, en associant l'idée de grandeur » nationale à une relative indépendance diplomatique et à une modernisation du La IVe République un système parlementaireQuoique fondée en grande partie sur les bases du programme du Conseil national de la Résistance, la IVe République est un système parlementaire. Cette disposition va à l'encontre du souhait exprimé par le général de Gaulle dans son discours de Bayeux, le 16 juin 1946. Le président de la République, élu par les Chambres, ne peut dissoudre l'Assemblée ni disposer de pouvoirs élargis en cas de président du Conseil, chef du gouvernement, dirige la politique de la nation. Il est choisi au sein de l'Assemblée nationale suivant les alliances entre partis. C'est donc le retour de l'instabilité parlementaire, comme sous la IIIe République. Vingt-quatre gouvernements se succèdent en douze ans, dont certains ne durent que deux certains partis exercent généralement le pouvoir les chrétiens-démocrates du Mouvement républicain populaire MRP, les socialistes de la SFIO Section française de l'Internationale ouvrière et les radicaux. Les communistes, exclus du gouvernement en 1947 à cause du contexte de guerre froide, et les gaullistes constituent les principales forces qui contestent ce système n°1Des schémas à comparerLa constitution de la ive RépubliqueLa constitution de la ve RépubliquePar Nicoz — Travail personnel, CC BY-SA II. La France ancrée dans l'Europe et dans l'atlantismeEn lien avec les partis chrétiens-démocrates au pouvoir dans les autres pays européens, des hommes proches du MRP, comme Jean Monnet et Maurice Schumann, font participer la France à toutes les étapes de la construction européenne Conseil de l'Europe en 1949, Communauté européenne du charbon et de l'acier CECA en 1950, Communauté économique européenne CEE en 1957. La France propose en 1952 une Communauté européenne de défense CED. Toutefois, le Parlement français refuse de ratifier le traité en 1954, face à l'opposition que rencontre l'idée de la création d'une armée le même temps, la France s'inscrit pleinement dans le bloc de l'Ouest elle accepte l'aide Marshall et est membre de l'OTAN depuis sa fondation en La question de la décolonisationEn Indochine, la France tente de reprendre le contrôle de ses colonies Vietnam, Laos, Cambodge où les Japonais ont fait proclamer l'indépendance lors de leur retraite en 1945. De 1946 à 1954, la guerre d'Indochine oppose Français et indépendantistes, notamment les communistes du Viet Minh au Vietnam. Au Maroc, le sultan Mohamed V souhaite retrouver la pleine souveraineté. En Tunisie, le parti du Néo-Destour d'Habib Bourguiba milite pour l' Mendès France, président du Conseil du 18 juin 1954 au 5 février 1955, décide d'ouvrir la voie aux indépendances. Par les accords de Genève, le 20 juillet 1954, il accorde l'indépendance aux pays formant l'Indochine. Par le discours de Carthage, il ouvre la voie à celles du Maroc et de la Tunisie, qui sont effectives en n°2Un discours à connaîtreExtraits du Discours de Carthage, prononcé par Pierre Mendès-France le 31 juillet accorde à la Tunisie une large autonomie interne. L'indépendance du pays est proclamée en 1956. […] L'autonomie interne de la Tunisie est reconnue et proclamée sans arrière-pensée par le gouvernement français, qui entend tout à la fois l'affirmer dans son principe et lui permettre dans l'action la consécration du degré d'évolution auquel est parvenu le peuple tunisien — dont nous avons lieu de nous réjouir d'autant plus que nous y avons largement contribué — la valeur remarquable de ses élites, justifient que ce peuple soit appelé à gérer lui-même ses propres pourquoi nous sommes prêts à transférer à des personnes et à des institutions tunisiennes l'exercice interne de la maintenant, si tel est votre désir, un nouveau gouvernement peut être constitué qui, outre la gestion des affaires de la Régence, sera chargé de négocier en votre nom avec le gouvernement français les conventions destinées à fixer clairement les droits des uns et des autres […]Les Français, en échange de leurs services passés et présents, du rôle qu'ils peuvent et doivent jouer dans l'avenir, ont acquis le droit de vivre et de travailler en Tunisie, droit dont personne ne songe à les priver […]Outre la part qu'ils pourront prendre notamment à la vie municipale, à la représentation et à la défense de leurs intérêts au sein d'assemblées qui leur seront propres, les Français doivent avoir les moyens pratiques de faire assurer le respect des règles de droit inscrites en leur faveur dans les conventions […]Comme vous-mêmes, j'ai le droit d'espérer qu'un terme sera mis maintenant aux violences. S'il fallait affecter plus de moyens pour les maîtriser, le gouvernement français n'hésiterait pas à envoyer tous les renforts nécessaires. Si de nouveaux attentats venaient endeuiller ce pays, les sanctions, je dois le dire loyalement, seraient d'une rigueur que ne mitigerait aucun ménagement […]. »Légende En italique les motivations de l'octroi de l'autonomie Le texte souligné les garanties pour les Français vivant en Tunisie En gras la volonté de garantir l'ordre public IV. La crise algérienneLa IVe République s'enlise dans la crise algérienne. L'Algérie est constituée de départements français et compte près d'un million d'Européens dans sa population. La République n'a pas réussi à établir une réelle égalité entre citoyens français et algériens, et le statut de 1947 n'accorde que de timides le 1er novembre 1954, le Front de libération nationale FLN s'engage dans des actions terroristes contre les Français d'Algérie. Les gouvernements successifs choisissent la voie de la fermeté. Le socialiste Guy Mollet s'engage dans la bataille d'Alger pour reprendre le contrôle de la ville, puis dans la répression des maquis du FLN. Les Français d'Algérie sont inquiets d'une possible indépendance accordée à l' 13 mai 1958, une tentative de coup d'État a lieu à Alger. Devant l'incapacité du gouvernement à reprendre en main la situation, le président René Coty fait appel au général de Gaulle. Celui-ci accepte d'intervenir, à condition de pouvoir mettre en œuvre une nouvelle n°3V. Fondation de la Ve RépubliqueLa Ve République est fondée le 4 octobre 1958, avec une Constitution écrite en grande partie sous la direction de Michel Debré. Elle assure au président de la République des pouvoirs importants en cas de crise, grâce à l'article 16, et permet au gouvernement de faire adopter un texte de loi sans vote du Parlement en recourant à l'article 1962, le général de Gaulle fait adopter l'élection du président de la République au suffrage n°4VI. Résolution de la crise algérienneAprès avoir rassuré les Français d'Algérie dans une déclaration ambiguë Je vous ai compris ! », le général de Gaulle s'engage dans des négociations ayant pour but de mettre fin au conflit et d'envisager les conditions d'indépendance du pays. Certains Français d'Algérie, soutenus par une partie de l'armée, refusent cette évolution et constituent une organisation terroriste, l'Organisation de l'armée secrète OAS. En avril 1961, quatre généraux organisent une tentative de putsch qui 18 mars 1962, les accords d'Évian sont signés. L'indépendance de l'Algérie est prononcée le 5 juillet 1962, avant d'être validée par un référendum. Les accords ne sont toutefois pas respectés et les Français d'Algérie, victimes de violences, ainsi que les Algériens ayant servi dans l'armée française les harkis doivent fuir le sur…Les mémoires de la guerre d'AlgérieLes historiens qui étudient la guerre d'Algérie sont confrontés à des mémoires plurielles du conflit. Jusqu'aux années 1980, ce sont les mémoires officielles qui ont prévalu. Le FLN, au pouvoir en Algérie, présentait le conflit comme une lutte contre le colonialisme, alors que la France ne reconnaissait pas officiellement le nom de guerre » pour qualifier le conflit. D'autres mémoires existaient, marquées par les récits et les transmissions orales. La première était celle des Français d'Algérie, rapatriés en 1962 – souvent appelés pieds noirs » –, obligés de quitter le pays à la suite des violences dont ils ont été victimes, alors que les accords d'Évian leur laissaient la possibilité de rester en Algérie. Les harkis, combattants algériens partisans de l'Algérie française, sont également rapatriés mais sont installés dans des camps et ne reçoivent pas de la part de la France le traitement tenant compte de leur engagement. Enfin, tant en Algérie qu'en France, des voix d'intellectuels et de journalistes se sont élevées depuis les années 1960 pour dénoncer les crimes commis pendant la guerre, comme la torture pratiquée par certains soldats français ou les actions menées par le FLN contre les autres mouvements politiques algériens. Depuis 1999, l'expression guerre d'Algérie » est reconnue par le gouvernement français, et des historiens comme Benjamin Stora mènent des recherches pour mieux comprendre le conflit à partir des sources disponibles et par une lecture critique des héritages vidéo à regarderLe discours du Général de Gaulle le 23 avril 1961 après la tentative de putsch des généraux du 21 avril 1961Voir la vidéoVII. Modernisation du pays et indépendance nationaleAprès la résolution de la crise algérienne, le général de Gaulle engage la France dans la restauration de sa puissance. Le pays avait en effet été condamné par l'ONU à cause de sa politique de répression en d'affirmer l'indépendance de la France au sein du bloc de l'Ouest, le général de Gaulle fait aboutir le programme nucléaire lancé au cours de la IVe République. En 1960, la première bombe atomique française est testée dans le Sahara. La France peut ainsi disposer seule sans le soutien des États-Unis d'une force de dissuasion face à la menace soviétique. De Gaulle critique en effet l'hégémonie des Américains sur leurs alliés. En 1966, la France quitte le commandement intégré de l'OTAN, tout en restant membre de cette Gaulle confirme l'ancrage de la France dans la CEE, mais il la considère avant tout comme une organisation de nations souveraine. Il privilégie les bons rapports avec l'Allemagne, tout en s'opposant à l'adhésion du Royaume-Uni à la CEE, ce pays étant considéré comme le cheval de Troie des États-Unis ».Du point de vue économique, la confiance est restaurée avec la création du nouveau franc en 1960. La France s'engage dans la modernisation de son système de transport et bénéficie de la croissance des années 1950-1970, les trois décennies que l'on a appelées les Trente Glorieuses ».Dans le domaine des technologies de pointe, la collaboration entre Français et Britanniques permet, en 1969, la réalisation du Concorde, premier avion de transport l'ensemble de ces actions, la France apparaît à la fin des années 1960 comme une puissance certes moyenne, mais indépendante et disposant d'une réelle influence sur le plan international. Elle maintient notamment son influence en Afrique durant toute la n°5Zoom sur…Les institutions de la Ve RépubliqueLes institutions de la Ve République, modifiées en 1962, mettent en place un régime parlementaire dans lequel le président de la République dispose de pouvoirs étendus. On parle parfois de régime semi-présidentiel à son pouvoir législatif est détenu par le Parlement dans le cadre d'un système bicaméral le Sénat et l'Assemblée nationale disposent de l'initiative des lois et les discutent successivement. Les députés sont désignés au suffrage universel uninominal, ce qui permet de disposer d'une majorité solide et d'éviter l'instabilité pouvoir exécutif est détenu par le président de la République et le gouvernement. Le président est chef de l'État et de l'armée. Il vote les décrets d'application des lois. Il peut dissoudre l'Assemblée nationale en cas de crise politique grave. Le Premier ministre est choisi par le président de la République au sein de la majorité parlementaire c'est lui qui dirige le gouvernement, lequel partage avec l'Assemblée nationale l'initiative des émission à écouter Bombe atomique une stratégie française », France Culture
la france une nouvelle place dans le monde